24 janvier 2015
La cage de Prévert
Asile à tous les vents offert
danse gaiement
sur la terrasse
la cage des oiseaux d’hiver
que nul verrou ne cadenasse
la vieille cage de Prévert
Suspendue
la tête à l’envers
une mésange hardie
pugnace
vide une pomme de sa chair
galiléen
ivre d’audace
un moineau fait tourner la sphère
piquée de graines dans sa nasse
Fort à propos
l’ami Prévert
aurait bien dépêché trois vers
évoquant la scène cocasse
de cette geôle
à ciel ouvert
où les prisonniers se prélassent
sous le pâle soleil d’hiver
Dans une soucoupe d’eau claire
ils se baignent et se délassent
Avant de lâcher
pas peu fiers
une fiente par la portière
d’où ils s’élancent dans l’espace
sans qu’aucun pinceau les libère
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