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La perluète
16 janvier 2015

Hommage

tristan corbiere

 

De la mer qu'il aimait ne renifla jamais

rien que les flatulences

les relents de taverne et de beuverie rance

des sordides oiseaux palmés mal culottés

qu'il enviait

 

Ligoté aux pontons étroits et aux pinasses

par des sirènes lasses

échouées sur le port

qui lui soufflaient des chants à dégriser les morts

il raillait

 

Lucides

humiliées

ses amours ont les dents

de cet ivoire ancien dont on grave le fil

 

Il n'avait pas trente ans

quand il rompit le sien et par une pirouette

s'échappa

libre enfin

ce peigneur de comètes

 

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Commentaires
S
A ma grande honte, je le connais très mal... Un poème de lui que j'ai lu dans l'Anthologie de la poésie française de Gide m'a marquée, il y décrit de petites gens de Bretagne avec une crudité et une humanité soufflante ! Beaucoup de saveur et de rythme.<br /> <br /> <br /> <br /> Je trouve que tu lui rends un bel hommage ici, le coup des flatulences de la mer me plaît ! On sent qu'on n'est pas chez les petits marquis...
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A
Tristan Corbière auteur des "Amours jaunes", un de mes poètes préférés
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