15 décembre 2014
Le miroir
Ma chambre se dédouble
ondule en son miroir
dans l'eau verte effarée d'un calque qui chavire
Comédie provisoire
la pièce et son décor
s’effaceront bientôt de leur cadre doré
Regagnant les coulisses
d'un théâtre oublié
je quitterai la scène
sur la pointe des pieds
Si les ombres piégées par leur vieux répertoire
s’en revenaient un soir
soulever le rideau de sa glace piquée
je franchirais sans heurt le seuil flou de l'histoire
au bras d’un beau marquis en perruque poudrée
Nous sortirions légers
baladins poussiéreux des arcanes du temps
esquissant une danse aux berges du miroir
qui nous aurait gardés dans l'eau de sa mémoire
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