le râle d'une tronçonneuse

Le râle d’une tronçonneuse

s’élève, insecte qui s’obstine

contre la laque cristalline

d’une coupole radieuse

Son refrain, dans le ciel serein,

noue et dénoue des arabesques

si savantes qu’on s’attend presque

à voir s’envoler un essaim

L’âcre parfum d’une fumée

volute bleu sur la bruyère

qui a fleuri dans la clairière

autour d’un tronc décapité

L’automne berce un air cuivré

si plein de paisible rumeur

qu’on oublierait qu’un arbre meurt,

la sciure est seule à le pleurer

Comments

[amibrett]

Leni, toi qui mets le monde en chansons, si mon petit refrain t'inspire n'hésite pas à le mettre à ta sauce, tu ne pourrais pas me faire plus plaisir !

[Leni]

Ah Quel joli poème sonore il chante à la lecture Le refrain: Je l'entends il serait fait de deux vers dont la sciure est seule à pleurer Oui le deuxième couplet mériterait d'être toiletté Merci à toi Leni Gaston Ligny

[amibrett]

Merci Sonia pour tes précieuses remarques et ta franchise. Je vais réfléchir à l'avenir de ce deuxième quatrain un peu trop tarabiscoté dans ses arabesques.

[Sonia]

Superbe dernier vers, je trouve ! Le reste du poème me convainc moins, ou plus exactement je trouve l'ensemble un peu long pour ce qu'il a à dire... J'ai le sentiment que le texte serait plus percutant si tu faisais se caramboler plus directement le son de la tronçonneuse et le résultat.

C'est ainsi qu'à mes yeux le deuxième quatrain n'apporte guère. Je le trouve lourd avec son "si savantes qu'on s'attrend presque".



Simple impression de lectrice, bien sûr, tu en fais ce que tu veux !

[Beaudelair]

Par la richesse de jolies choses

Ah l'admirable réservoir de prose

Je me rends sur ce lieu magique

Avec un réel plaisir qu'il fabrique !