29 mai 2017
Quiberon
enfant que j’ai jadis bercé dans son panier
ouvre les deux battants des portes de la mer
écarte devant moi sa splendide colère
je marche dans tes pas
confiante
émerveillée
je t’ai mené longtemps aux rives des rivières
t’ai regardé pousser plus haut que les roseaux
aujourd’hui tu m’apprends cette terre étrangère
insolente et têtue
dressée contre les flots
debout dans les embruns
tu ris
et je suis fière
de te voir devenu ce chardon sec et dru
luttant contre le vent et conduisant ta mère
aux confins d’une terre
par l’océan
mordue
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