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La perluète
29 mai 2017

Quiberon

crtb_le-gal-yannick_presquile_quiberon_golfe_du_mobihan

 

enfant que j’ai jadis bercé dans son panier

ouvre les deux battants des portes de la mer

écarte devant moi sa splendide colère

je marche dans tes pas

confiante

émerveillée

 

je t’ai mené longtemps aux rives des rivières

t’ai regardé pousser plus haut que les roseaux

aujourd’hui tu m’apprends cette terre étrangère

insolente et têtue

dressée contre les flots

 

debout dans les embruns

tu ris

et je suis fière

de te voir devenu ce chardon sec et dru

luttant contre le vent et conduisant ta mère

aux confins d’une terre

par l’océan

mordue

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> je viens de chez les caphys<br /> <br /> un peu de curiosité.<br /> <br /> Nous sommes proches car étellois à 50%!<br /> <br /> Bon dimanche, voisine!<br /> <br /> Mo
Répondre
L
il y a de quoi être mordu quand on aborde la côte sauvage !
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C
Un beau poème sur la transmission. Et aussi sur cette inversion des rôles qui finit toujours par se produire.<br /> <br /> Il n'y a qu'un enfant qui puisse conduire une mère vers ces tempêtes dont elle voudrait le protéger.
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