14 août 2016
Méridienne
De son ventre trop lourd l'été pèse aux persiennes
et clôt sur son sommeil la chambre comme un four
les oiseaux affalés sous le poids de leurs ailes
se taisent attentifs à couver le soleil
chutent les fruits trop mûrs que poisse la sueur
et grignote la ronde épicée des abeilles
un courant d'air éveille un livre naufragé
virevoltent des pages
éventant le dormeur
qui ébauche un sourire à la rive d’un rêve
un filet de salive humecte sa stupeur
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