27 juillet 2016
Moissons
Eteules brûlées comme un vieux tapis
le champ a versé l’eau de ses épis
sous le feu ronflant de la moissonneuse
qui fumait farouche
dure et dévoreuse
ouvrant ses tranchées dans le flot meurtri
Sur sa joue rasée
rêche et sans couleur
le champ s’est figé au fronton des heures
qui tournent autour des bottes pressées
roues démantelées du char de l’été
L’arène est vidée de ses gladiateurs
et le vent fraîchit
Publicité
Publicité
Commentaires