21 mars 2016
Aube
L’aube soulève une paupière
sur un œil rouge ensommeillé
abandonnant comme à regret
ses draps de brume laminés
Visant sa cible de lumière
l’alouette flèche son cri
un renard plonge flamme rousse
dans l’encrier de sa tanière
Un chevreuil a levé la tête
et mâchant un morceau de ciel
il regarde vaguer au vent
la toison bleue de la prairie
Sur l’épaule de la colline
la silhouette d’un cheval
faufile à grands points l’horizon
au rythme d’un galop tranquille
Et son cavalier s’émerveille
d’être devenu transparent
drapé dans le manteau des champs
coiffé d’azur
botté de vent
si bien mêlé à ce poème
qu’il n’en trouble pas une rime.
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