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La perluète
29 janvier 2016

Chanson d'amour

b ete 81 wittel 5 (84)

 

Je voudrais sentir sous ma selle

vibrer l’élan de mon cheval

siffler mes chiens

quitter le val

glisser nos ombres parallèles

contre la joue de la colline

 

Les chiens fileraient nez au sol

mon cheval humerait l’envol

goulûment

à pleines narines

 

Et nous irions à perdre haleine

coudre là-haut

sur le plateau

du feston de notre galop

les champs

les bois

avec le ciel

 

Nous traverserions des hameaux

sagement

au bord des trottoirs

en nous arrêtant aux lavoirs

pour souffler quelques ronds sur l’eau

 

Puis sur le chemin du retour

je glisserais des étriers

pour prendre aux griffes du roncier

ces mûres

qui valaient le détour

et que nous aimions partager

signant de quatre langues noires

notre pacte dans l’air du soir

 

J’écoute ce refrain léger

celui de la chanson d’amour

qui nous unissait autrefois

mes chiens

mon cheval et moi

à nos sentiers de troubadours.

 

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Commentaires
A
Merci Jeanne, rien n'est plus apaisant pour moi que le contact avec la nature, les animaux et particulièrement les chevaux quand ils murmurent à l'oreille des humains !<br /> <br /> Bonne journée à toi !
Répondre
J
tellement apaisant, tellement ressourçant!<br /> <br /> Arielle, tes poèmes devraient être prescrits comme médicaments!
Répondre
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