15 janvier 2016
Un écrin de flanelles
Un écrin de flanelles
quelques rites précieux
habillent cette femme
en sa morte-saison
Sans hâte sur son front
les années se sont plu
à graver les sillons de moissons révolues
lui laissant dans le cœur la saveur du pain chaud
L’hiver frotte son dos aux vitres embuées
il miaule comme un chat réclamant sa pâtée
et fait siffler dans l’âtre une bûche rageuse
Les mailles d’un tricot
entre ses doigts cliquètent
pianotent leur berceuse à remonter le temps
S’il n’est pas son dernier
ce printemps capricieux
qui tarde à s’émouvoir à l’appel du pinson
lui promet un couplet de plus à fredonner
Sa mémoire bohème est fleurie de chansons
Publicité
Publicité
Commentaires
C