27 novembre 2015
Les corbeaux
Les brumes du bord de l’hiver
noient les hublots de nos folies
coulant du verre dépoli
sur les bois barbelés de fer
des cieux bâillonnés de crachin
les corbeaux du bord de l’hiver
fondent en craillant leur colère
et s’abattent sur nos jardins
leur cruauté est infinie
et notre éden fut éphémère
au bord du désert de l’hiver
ils labourent une agonie
ils ensemencent notre terre
du présage de longues nuits
la braise étouffe sous la suie
au ventre aride de l’hiver
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