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La perluète
15 août 2015

Moissons

moissons

 

Eteules brûlées

comme un vieux tapis

les blés ont versé l’eau de leurs épis

sous le feu ronflant de la moissonneuse

qui fume

farouche

dure

dévoreuse

taillant ses tranchées

dans le flot meurtri

 

Sur sa joue rasée

rêche et sans couleur

le champ s’est figé au fronton des heures

qui tournent autour des bottes pressées

roues démantelées du char de l’été

 

Vaincue

dépecée

la saison se meurt.

 

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Commentaires
S
J'aime particulièrement les trois derniers vers où la phrase dépecée s'accorde bien, pour moi, à l'image des tiges tombées ; j'apprécie aussi fort les ruptures de rythme de la première strophe ! Une fois de plus, du beau boulot...
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