Palmyre

Quand tombe le soleil entre ses colonnades

Palmyre s’agenouille à l’étape du soir

chamelle  consternée sous le bât de l’histoire

ployant sous la menace aveugle du djihad

Le souvenir voilé des méharées s’écaille

parmi les os blanchis de son précieux squelette

pour lequel  en tremblant le monde entier s’inquiète

l’imaginant crouler sous les tirs de mitraille

Mais cet enfant

qui fuit les ruines ensablées

qui lui accordera  

l’asile et le soutien ?

Il n’est rien

qu’un moineau qu’on a poussé du nid

loin de cette oasis

et de ses chapiteaux

une miette de vie aux griffes des corbeaux

Les siècles n’ont pas eu le temps de l’élever

à ce rang de joyau que défend l’UNESCO

Comments

[Coline]

Unesco est un beau mot et ça ne me défrise nullement le poil poétique de le rencontrer dans ce beau texte ( beau par la forme et beau par le fond) Mais je l'aurais peut-être mis en incipit plutôt qu'en fin

(Quatre "beau" en deux lignes ! J'ai honte de l'indigence de ce commentaire ! Ne retiens que l'hommage, je t'en prie...)

[polixène]

oui voilà

ils font un chouia "morale", très fin 19° !

Sans vouloir t'offenser aucunement. c'est ce que je ressens.



amitiés

Polixène

[amibrett]

Et tu aurais raison, Polixène, moi-même, je me demande si ces deux derniers vers sont bien utiles !

Merci pour ton passage

[jeanne djoumpey]

Superbe

(mais si j'osais je te dirais que "unesco" me refroidit l'oreille)



jeanne djoumpey( "polixène")