21 mars 2015
De lierre et de rouille
(Fours à chaux de Lormandière)
La friche frémit
pare sa dépouille
de lierre et de rouille
Où l’homme domptait de son poing de fer
des chevaux-vapeur
mousses et fougère suivent en douceur
les sentes tapies sous les aubépines
Et la vieille usine
ceinte de broussailles
brode son béton de fleurs de rocaille
En grappes soyeuses les pipistrelles
chatouillent la gorge asséchée des fours
Haute cheminée
froide sentinelle
évoque pour nous le poids de ces jours
rongés de sueurs
gravées dans sa peau
là, l’homme brûlait sa vie au labeur
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