16 mars 2015
Prélude
Dans les plis de ses cotillons
la terre étreint sa joie profonde
la conviction d’être féconde
au plus secret de ses sillons
La terre épouse le frisson
des sèves grasses que réveille
le premier fredon d’une abeille
qui chancelle au cœur d’un buisson
Au bord du champ la haie chemine
ses chênes
les genoux gercés
pétrissent à pleines racines
le noir talus
tout engoncé
dans sa pèlerine de lierre
De gros bourgeons pleins d’invectives
éclatent
suant de concert
Des sources naissent
sous les pierres
Les fossés débordent d’eaux vives
Cette puissance
cette faim
du paysage que dilate
l’impatience
au creux de ses reins
le font lever comme une pâte
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