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La perluète
30 novembre 2014

La belle image

01 studio 77 13

 

 On crayonne au fusain sur un coin de mémoire 

un  portrait retouché
pâli
 
On broie un peu de noir
dans les blancs de l'histoire
pour forcer la fadeur 
des gris
 
Ces glorieuses années de tendres camaïeux
qu'on aurait traversées
candides
les pieds nus
des fleurs dans les cheveux
et l'amour en partage...
 
Morbleu la belle image !
 
Le feu l'a dévorée
n'en restent
racornis
que des gris outragés
dans l'âtre refroidi

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Commentaires
L
"On broie un peu de noir dans les blancs de l'histoire pour forcer la fadeur des gris" Magnifique ! <br /> <br /> Si, comme dit Milosz : "un pays sans légende est condamné à mourir de froid",<br /> <br /> il n'est pire naufrage qu'une vie sans "souvenirs" de "belle image".<br /> <br /> Alors, même si, la vanité des choses, depuis Ronsard et plus, on connait, (d'où un petit bémol pour les cinq derniers vers), quelle consolation aux outrages du temps, quelle chance cela doit-il être de pouvoir se dire qu'un jour, le temps de quelques roses, ON A ETE !<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à "ces glorieuses années de tendres camaïeux" je trouve cette juxtaposition parfaitement bien vue, et ( que l'auteure m'excuse) sans lien aucun avec "les trente glorieuses". Il me parait aussi difficile d'imaginer " la belle image" insensible aux regards qui se sont posés sur elle, que d'admettre qu'elle n'en ait tiré "un moment de gloire" certain. Il suffit de s'être promené une seule fois, une belle femme à son bras, pour savoir l'effet que ça fait. Vu sous cet angle, l'adjectif "glorieux", contrairement à ce qui est dit plus haut, se marie parfaitement bien aux "tendres camaïeux"... d'une fois la porte refermée sur la rue.<br /> <br /> Et puisqu'un jour il nous faut finir, mieux vaut finir aigre-doux que "vie-n'aigre".
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A
Sonia, je crois que le mot "glorieuses" m'est venu spontanément sous les doigts par analogie aux "trente glorieuses" ces années fastes qui suivirent la dernière guerre et dont nous n'étions pas encore sortis aux alentours de 1975 ( approximativement l'époque à laquelle je fais allusion ici) C'est vrai que la gloire et la tendresse font rarement bon ménage mais à l'époque on n'était pas à une contradiction près ! <br /> <br /> <br /> <br /> Aigre-doux comme tu dis, Lulu, c'était un peu ça aussi " sous les pavés, la plage !"
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L
aigre doux
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S
L'adjectif "glorieuses" me paraît trop flamboyant pour des années de "tendres camaïeux"... affaire de goût.<br /> <br /> Sinon, j'aime énormément "forcer la fadeur des gris" ! Un beau poème, élégant, sur un sujet qui revient souvent chez toi, me semble-t-il...
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