Clic-clac city

Claque  l’éclair de l’élastique

d’une jarretière pincée

le temps d’un flash photographique

sur une cuisse éclaboussée

par l’œil d’un mâle médusé

Déjà la jupe est retombée

et s’éloignent énigmatiques

-Ô  musique mélancolique-

des pas pressés sur le pavé

d’une ville aux néons lubriques

Roulant des hanches erratiques

la nuit crépite cravachée

sur ses talons saigne électrique

un carrefour galvanisé

il suffirait pour l’enflammer

d’un rien de regard

un déclic

Comments

[amibrett]

Lulu, babee, je suis ravie de vous retrouver par ici. Même si j'ai pris depuis longtemps mes cliques et mes claques loin de la ville, j'aime toujours m'y perdre un peu de temps en temps.

[babee7]

je n' ai pas le don du commentaire de Sonia , mais j' ai entendu le bruit des talons qui claquent , merci ma soeur , joli blog que tu nous offres la , bravo , je t' aime fort ,,,,

[Lulu]

La lune trop pâle

Caresse l’opale

De tes yeux blasés

Princesse de la rue...

Paris sera toujours Paris...

[amibrett]

Merci Sonia pour ta lecture fidèle attentive et pour cette idée de "décadance" que je lis au sens où l'entendait Gainsbourg :



"...Des eaux troubles

Soudain troublent

Mes sens"

[Sonia]

Je retrouve ton attention aux sonorités ! Ces clics et tics claquent, tandis que les rimes en "é" apportent selon moi un côté las, usé ; ainsi s'exprime une sorte de cruauté épuisée qui, je trouve, ne messied pas à une évocation de décadence urbaine... Très bien vu, à mon avis.